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philippine saint-yves. on a encore tout ça. on a encore le feu de bois, le canapé et la musique. on a encore du vin et une guitare à la main. on a encore les rires joyeux et les paroles au coin du feu. et on se retrouvera, toujours là, toujours au même endroit. tous dans une vieille voiture ou dans un vieux grenier, qu’importe. on a encore le temps de s’aimer, de rire, de jouer. on a encore le temps d’apprendre et d’avancer. on a encore le sourire aux lèvres et le coeur qui tambourine dans la poitrine. on a encore des millions d’années à s’aimer. 8 mai, 2016 à 22 h 32 min | commentaires (0) | permalien non loin de là. non loin de là siège une colline, aux contours dorés, contours nacrés. non loin de là siège une colline, résistante aux batailles, perdues ou gagnées, qu’importe désormais. non loin de là siège une colline et je t’y attend chaque soir. les yeux clos, le teint pâle, j’attend en haut de la colline, un signe d’espoir, de joie ou bien de rien. juste un signe de rien pour décorer ma main. non loin de là siège une colline, sur laquelle j’attend que tu vienne, livrer ton âme à la vérité, qu’elle juge à ma place où est la tienne. non loin de là siège une colline, bordé d’un rose couleur d’un ciel d’été et parmi les nuages, j’y croise ton regard. 19 janvier, 2016 à 22 h 59 min | commentaires (0) | permalien nuit d’hiver. création, plume à la main, château en bord de ciel. soirées amusantes et épatantes. amour congelé au fond d’un casier. je lève mon verre à mes amours passés, présents et futurs, à vous et à la décadence ambiante. délicieuse soirée, amour éternel, fraternel, et plus encore. soirées aux couleurs pâles mais jolies, à la fatigue prononcée mais divine, aux sentiments compliqués mais charmants. je t’amuse, tu m’amuses, nous nous amusons, follement, trop mais jamais assez. la vérité jaillissant de nos cœurs encore engourdis, sincérité et amertume se déversent dans le ciel de coton. rivières de tendresse et ivresse amoureuse, jeunesse explosive et peu importe. 17 janvier, 2016 à 18 h 50 min | commentaires (0) | permalien soleil couchant. et pendant que le soleil rentrait doucement dans son lit bleuté je la regardais. et soudain je me suis dis que près d’elle tout était possible. j’aurais pu franchir des montagnes, traverser des océans. je l’ai regardé pendant qu’on se plaignait, mutuellement, pendant qu’on rêvait de longs courrier. après un court silence elle m’a dit qu’elle ne savait pas où elle allait, alors je lui ai répondu bêtement, puis on a ri, comme toujours. parce que on ri toujours, on ri partout et tout le temps. on ri même de nos malheurs. on rêve d’aventure, de mers turquoise, de sables blancs. on rêve d’ailleurs, de demain et d’hier, et on s’aime parce que je crois bien que c’est ce qu’on fait de mieux. 29 décembre, 2015 à 22 h 14 min | commentaires (0) | permalien aujourd’hui j’ai 15 ans. ce soir je me suis demandé ce qu’on dirait de tout ça, dans 6mois ou même quelques années. est ce que tout ça sera fini? est ce qu’on pourra pleurer nos morts sans craindre d’en perdre plus? moi, j’ai 15 ans, et je me demande aujourd’hui si, quand j’en aurais 40, je me souviendrais en détails de tout ça. si je me souviendrais que les sirènes ne s’arrêtaient jamais sur l’avenue au bout de ma rue, que j’ai eu peur, terriblement peur quand ils se sont tous mis à prononcé le mot « guerre » que j’avais, jusqu’à maintenant lu dans les livres d’histoire, que je ne pensais jamais vivre, pour moi ce mot restait cantonné aux livres et aux images, aux histoires que les profs nous racontaient, je pensais que je ne raconterais à mes enfants que des imbécilités heureuses mais il faudra que je leur parle aussi des personnes innocentes qui partaient travailler, s’amuser, ou juste boire un verre et qui se sont fait tirer dessus et certains sont morts, certains ne seront jamais rentrés chez eux. et quand on se demandera pourquoi, on aura aucune réponse, on pourra juste dire qu’il y a des cons partout et certains le sont plus que d’autres, ils sont fous, et ils tuent. moi j’ai 15 ans, et je vis la guerre, mais je ne pensais pas que ça ressemblerais à ça. je ne pensais pas qu’à 15 ans, je me réveillerais un samedi matin, en demandant à ma mère pourquoi je ne suis pas assise en cours, dessinant sur mes cahiers comme tout les matins et qu’elle me répondrait que le pays est en état d’urgence et que le lycée était fermé aujourd’hui. je ne pensais pas que je passerais autant de temps à regarder les infos, pour avoir des nouvelles de la capitale, pour savoir si les gens qui sont enfermés dans une salle, morts de peur ou morts tout court, vont bientôt sortir de là. moi j’ai 15 ans, et oui, j’ai peur, mais je sais aussi que je me battrais quoi qu’il arrive et que surtout, je continuerais de vivre, quoi qu’ils fassent. 14 novembre, 2015 à 21 h 09 min | commentaires (1) | permalien quand elle riait. et je l’aimais tellement, je l’aimais parce que quand elle riait y avait des arcs en ciel dans toute la pièce. quand elle riait j’avais l’impression que tout s’envolait et que y avait plus que son sourire qui comptait. je l’aimais parce qu’elle lisait en moi comme dans un livre ouvert. mais tu sais, elle était plus belle que toute ces filles arrogantes, elle avait quelque chose de spécial parce qu’elle se fichait de ce qu’on pouvait penser d’elle, de nous. je l’aime tellement. quand elle me regarde comme si j’étais la personne la plus idiote du monde, comme si elle comprenait rien de ce que je lui racontais. j’pourrais lui dire tout et n’importe quoi, elle me regarderait toujours de la même façon, c’est d’ailleurs ce que je fais. j’pourrais lui dire tout ça mais je préfère lui écrire, parce qu’écrire, c’est parler sans être interrompu apparemment. et je l’aime et l’amour que je lui porte nourrit chacun de mes mots. c’est un peu comme mon double mais en mieux parce que elle sait des choses sur moi que moi même je ne sais pas. si je lui racontait tout ça elle me prendrait pour une folle avec ses « comptes pas sur moi pour te dire des trucs dans ce genre ». elle a le dont pour faire des conneries, et c’est pas grave, parce que moi aussi alors comme ça, on partage nos histoires et on tisse la notre tranquillement. c’est pas pour rien, que c’est la meilleure de mes amies, parce que même si elle est complètement idiote, son rire rend chaque instant un peu plus beau. 19 octobre, 2015 à 20 h 39 min | commentaires (0) | permalien partir, revenir. tu me manques tu sais. tout me manque. la douce mousse à mes pieds. les doux sourires matinaux dessinés sur les lèvres endormies. les yeux humides lors des adieux. même partir me manque. j’fais des trous dans une feuille de façon compulsive et je songe. je songe doucement, je songe lentement, c’est beau, non? j’me laisse bercer au doux son des violons et j’attend. j’attend indéfiniment de repartir, ou de revenir, je sais plus bien. j’pense assez souvent aux douces mélodies qui forment ma vie. j’voudrais n’être jamais partie. pendant que je reprend mon souffle j’écoute doucement la vie qui continue autour de moi. puis j’écris. j’écris sans réfléchir, j’me contente de marquer la rivière de mots qui s’écoule de mes doigts. faut croire que ça m’inspire. que l’éloignement m’inspire. je cherche un peu n’importe où, une façon quelconque de penser. tandis qu’un sourire se dessine sur mes lèvres, je joue avec une mèche de cheveux, rêveuse. je sais plus bien à quoi je rêve, mais c’est beau, délicieusement beau. une saison m’éloigne de ça et pourtant je m’y vois déjà. je change. je change comme à chaque fois que je reviens de là bas. comme chaque fois. la douceur d’un sommeil de mai m’emporte quand je commence à me souvenir. je me souviens, je me rappelle, chaque instant, chaque rire, chaque pas, chaque mots, et je m’endors en rêvant doucement, en rêvant lentement, au mois de juillet. 4 mai, 2015 à 9 h 00 min | commentaires (0) | permalien voyage aérien. aller viens, j’t'emmène voir le bonheur avec mes yeux. j’t'emmène danser sous la lune, viens a